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Jacques Meunier, ethnologue, écrivain - Pour le catalogue J. Dassonval, peintures 1987-1988, galerie Huit Poissy, Paris
John Taylor, écrivain américain - Pour le catalogue « Jean Dassonval » 1990
Boris Eizykman, maître de conférences, Faculté des Arts d’Amiens, Université de Picardie Jules Verne
Pour le catalogue « Jean Dassonval » 1990
Josette Mélèze, Pariscope, octobre 1987
Josette Mélèze, Pariscope, Septembre 1993
Joy Colby, The Detroit News, 10 Novembre 1989
Joy COLBY
Traduction : Anne-Marie CHAVE
L’imaginaire est roi pour cet artiste français.
Tout est mouvement dans les toiles de l’artiste français Jean Dassonval. Son exposition vaut bien le déplacement à Ann Arbor.
Les silhouettes deviennent foule, emplissant la toile sans laisser d’espaces vides, avant de s’estomper en petits groupes et se fondre dans la toile. Elles sautent et gesticulent, se pavanent et dansent, se recroquevillent ou planent ou parfois simplement demeurent immobiles. Certaines sont nues, d’autres arborent leurs vêtements de tous les jours. D’autres encore portent costume ou se dissimulent derrière des masques. Plus encore, les formes et les têtes voguant sur la toile créent un climat d’irréel.
Ce qui nous interpelle dans l’oeuvre de Dassonval, c’est qu’il ne nous dit rien quant à l’identité ni à l’activité de ses personnages. Loin de les figer dans des espaces ou des situations, il les laisse évoluer librement, tissant une infinité d’associations, laissant au regard toute la liberté de la découverte.
Ce qu’illustrent les toiles de Dassonval, c’est toute la tradition de la peinture française, sa précision de teintes et son somptueux travail de surface. Il nous donne également un aperçu des pionniers de l’expressionisme européen – masques grimaçants qui rappellent le Belge James Ensor et les faciès torturés du Norvégien Edvard Munch. Toutefois, au premier coup d’oeil, ce sont plutôt les surfaces entremêlées et foisonnantes de Jean Dubuffet qu’évoque l’oeuvre de Dassonval.
Le regard est assailli par une sensation d’énergie débordante avant que les images ne surgissent une à une.
Pour cette première aux USA, Dassonval expose seul à la galerie Le Minotaure. Le peintre, parisien de cinquante ans, a déjà à son actif une succession d’expositions dans des galeries d’art à Paris, Berlin, Bruxelles, Milan et bien d’autres villes.
Les œuvres que nous pouvons admirer à Ann Arbor ont été réalisées sur papier et toile, à l’huile et à l’acrylique depuis 1985.
Dassonval dit lui-même qu’il oscille dans sa peinture entre la foule et les grands espaces ouverts. Les cinq derniers tableaux qui ont été exécutés pour l’exposition d’Ann Arbor sont moins peuplés et moins mouvementés. C’est ce que le peintre appelle « laisser respirer les toiles ».
Mais changer de méthode ne signifie pas qu’il épouse un autre style. Il s’empresse de dire qu’il reviendra à son expression empreinte d’énergie et d’action lorsqu’il en ressentira le besoin.
L’artiste répugne à intituler ses oeuvres et ce pour les mêmes raisons qui l’amènent à ne pas dépeindre des lieux précis : « Mon oeuvre se doit d’être ambiguë comme la vie elle-même », dit-il.
L’exposition durera jusqu’au 30 novembre à la galerie Le Minotaure au 115 E Ann. Les heures d’ouverture sont de midi à 17 heures du lundi au samedi.
*Années 80 : l’époque de l’Art pour Radio Libertaire
Merci aux amis de Radio Libertaire
pour leurs articles après le décès de Jean Dassonval :
Jaques Bouché (alias Archibald Zurvan),
« Un peintre anarchiste disparaît »,
Le Monde libertaire du 24 au 30 mai 2012 :
http://archibald-zurvan.blogspot.fr/
André Robèr, “Jean Dassonval: Salut, compagnon”,
Art et Anarchie 3, 2012
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